mardi 1 mars 2011

Top Priority (1979)



1. Follow Me - 4'40
2. Philby - 3'51
3. Wayward Child - 3'31
4. Key Chain - 4'09
5. At The Depot - 2'56
6. Bad Penny - 4'03
7. Just Hit Town - 3'37
8. Off The Handle - 5'36
9. Public Enemy N°1 - 3'46

Bonus Track de la réédition de 1999:

10. Hellcat - 4'50
11. The Watcher - 5'46

Second album du Rory Gallagher Band MKIII, Top Priority marque encore plus que son prédécesseur l'ambition de Gallagher de livrer une musique brute et minimaliste.
Toujours produit sous la houlette du co-producteur Alan O'Duffy, l'album sort le 16 septembre 1979 sur le label Chrysalis.

Follow Me qui ouvre l'album est un rock brutal avec des parties de guitares assez élaborées. On sent un véritable travail de production derrière avec notamment de nombreux overdubs de guitares. Par la suite ce titre deviendra un standard scénique inévitable avec la particularité que Gerry McAvoy se joindra souvent à Rory pour chanter le refrain.

Kim Philby, le célèbre espion qui inspira la chanson de Rory.
Le thème de l'espionnage est de nouveau abordé sous les traits de Philby, titre en hommage à l'espion anglais Kim Philby qui en réalité travaillait pour le compte de l'U.R.S.S pendant la Guerre Froide. Rory établissait un parallèle entre la vie solitaire du célèbre espion et sa propre existence. Musicalement le titre s'avère assez original de par l'utilisation de la guitare Coral Sitar (prêté par le guitariste des Who - Pete Townsend) donnant un aspect oriental au titre.

A l'instar du titre d'ouverture Wayward Child est un morceau de Rock brutal à la production soignée où l’aspect soliste l'emporte.
Déjà présent en grand nombre sur Photo Finish les titres mid-tempo refont leur apparition, notamment sous les traits du titre Key Chain et son rythme hypnotique soutenu par l'effet flanger de la guitare.
Aux antipodes du morceaux précédent, At The Depot fait dans le high-energy-Rock n' Roll avec un texte débité aussi rapidement que les parties de slide et d'harmonica qui ponctuent le titre.

Pochette originale

Bad Penny est avec Shadow Play (de l'album précédent) le titre emblématique de cette période hard/heavy amorcé par Gallagher en cette fin des 70's. Un riff de guitare au lyrisme celte. Un héritage musical mis au service d'une musique brute et dépouillée. Autant de qualité et de force à un titre qui figure parmi les plus grands standards de l'irlandais.

Just Hit Town avait toutes les qualités requises pour en faire un standard scénique. Un texte brut de décoffrage, un riff de guitare soutenu par une rythmique frénétique et une partie de slide centrale absolument monstrueuse à faire pâlir un Georges Thorogood et tous les barbus texans. Inexplicablement (et à ma connaissance) ce titre ne sera jamais joué sur scène.

Le blues refait son apparition avec Off The Handle, un registre musical qui sied mal à Ted McKenna dont la grosse frappe à tendance à peser sur ce genre de titre. Rory n'est pas exempt de reproche. Si d'habitude il fait dans la nuance, ici son jeu se veut plus Hard que Blues à proprement parler. Ayant la gâchette facile sur les solos qu'il plombe, il est plus proche de Gary Moore que de Muddy Waters. Les versions live suivant la sortie de l'album verront Gallagher beaucoup plus inspiré et nuancé dans son jeu.

L'album de 1979 se termine avec un rescapé des sessions de San Francisco de 1977, Public Enemy N°1. Un morceau Blues Rock à la rythmique et aux licks de guitares funky.

La réédition de 1999 propose deux titres: Hellcat, dans une veine Hard Rock avec de nombreuses parties de slide guitar. (On trouvait originellement ce titre en face A d'un single gratuit, inclus en bonus avec l'édition UK du live Stage Struck de 1980. Et en bonus sur la première version CD de l'album Jinx)
Et le titre The Watcher, un Rock très carré où la lourde frappe de Ted McKenna donne toute sa signification à ce titre. A noter aussi l'effet particulier sur la voix de Rory.


Avec Top Priority, Rory Gallagher semble avoir trouver le juste équilibre. Un album studio sonnant live et tirant le meilleur du potentiel de l'enregistrement studio. Des compositions flirtant avec le hard mais dont les qualités d'écritures empêchent toutes comparaisons avec la concurrence. Et avant tout un album montrant la joie de vivre de son auteur et son plaisir de jouer. 







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