1. Big Guns - 3'34
2. Bourbon - 4'06
3. Double Vision - 5'07
4. The Devil Made Me To Do It - 2'54
5. Signals - 4'46
6. Jinxed - 5'03
7. Easy Come Easy Go - 5'48
8. Nothin' But The Devil - 3'12 (Bonus Track de la seconde réédition)
9. Ride On Red, Ride On - 4'36
10. Lonely Mile - 4'40 (Bonus Track de la seconde réédition)
11. Loose Talk - 4'08
De tous les albums de Rory Gallagher - Jinx est celui qui divise le plus les fans. En cause une production typée 80's qui tranche avec le son des opus précédents. Un certain manque d'inspiration de la part de Gallagher n'est pas à exclure - après 4 années à jouer dans le registre Heavy Rock avec le format trio, les bons riffs et mélodies semblent s'épuiser. L'album marque l'arrivée du batteur Brendan O'Neil (ami d'enfance et compagnon de route de Gerry McAvoy à ses débuts) derrière les fûts, à la place de Ted McKenna qui a quitté le Rory Gallagher Band un an plus tôt.
A l'image des nombreuses rééditions et modifications au niveau de son contenu, on est en droit de se demander si Rory était content du pressage initial. La réédition de 2000 est celle que j'ai choisi de traiter dans cette chronique.
Pochette de l'album original |
Pochette de la réédition CD de 1988 |
Big Guns, Bourbon, Double Vision, The Devil Made Me To Do It sont à l'image de l'orientation amorcé par Gallagher depuis Photo Finish - du rock minimaliste aux solos dévastateurs, reste qu'on a connu Rory plus inspiré au niveau des riffs. L'arrivée de Brendan O'Neil ne semble pas arranger les choses, il ne s'émancipe pas assez du jeu de son prédécesseur qui avait au moins le mérite d'être énergique dans le registre Rock. Toutefois il serait dommage de condamner définitivement ces titres qui ont pris une autre dimension une fois interprétés sur scène par la formation.
Signals est assez emblématique des problèmes avec la production de l'album. Ouvrant l'album original, il a été judicieusement placé plus loin dans la tracklist des deux rééditions. Si le texte de cette chanson témoigne de la détresse de Rory en ce début des 80's, malheureusement musicalement c'est peu convaincant. C'est en effet l'un des titres les plus datés 80's de la discographie de l'irlandais. L'effet sur la guitare et la manière dont Gallagher chante les couplets achève un titre qui est loin d'être inoubliable.
A l'opposé Jinxed se révèle être une bonne surprise. Rappelant un peu le All Your Love d'Otis Rush, Rory y aborde le thème de la superstition: Ça m'a vraiment affecté lors des 10 dernières années. Je tiens ça de ma grand-mère. Elle était très superstitieuse. C'est devenue une phobie, alors je dois prendre garde. Cela affecte beaucoup ton quotidien. Avant d'aller sur scène, il y a certaine chose que je fais comme des semi sorts de gitans superstitieux que j'adapte à ma façon. Elle n'a pas affecté la musique, Dieu merci. Si tu vas vraiment mal, tu dira "Je jouerai cette note plus que celle là ou je chante cette chanson avant celle là".
Easy Come, Easy Go est l'autre bonne surprise de l'album. Rory renoue avec les ballades mélancolique dont il a le secret. Par miracle la production n'entache pas les parties de guitares de ce titre qui sont absolument savoureuses ainsi que son texte à fleur de peau.
Si les titres acoustiques n'ont jamais quitté la setlist des concerts de l'irlandais, leur absence au sein des albums studio s'est fait cruellement ressentir. C'est sans doute pour combler cette lacune que Nothin But The Devil (du bluesman Lightnin' Slim) a été rajouter dans la tracklist de la réédition de 2000. A noter que ce titre a été enregistrer bien avant 1982 puisqu'il figurait en face B du single Hellcat accompagnant la version U.K du Live Stage Struck.
Autre reprise blues - Ride On Red, Ride On du bluesman Louisiana Red dans une veine Chicago Blues assez proche de l'original. Mais ce titre sera majoritairement popularisé par Rory en acoustique lors de la tournée suivant la sortie de Jinx.
Si le son de guitare sur Lonely Mile n'est pas du meilleur effet, l'insertion de ce titre en bonus track sur la réédition de 2000 est une petite bouffée d'air frais. L'ajout de cuivres, de l'orgue et de l'harmonica vient étoffer un titre qui contraste complètement avec le minimalisme des compos Heavy Rock qui ouvre l'album.
Loose Talk qui termine l'album renoue avec le Heavy Rock mais de manière plus subtile. L'ajout de la Coral Sitar apporte une couleur particulière au titre.
Jinx malgré les bonnes intentions de son auteur est l'album d'un artiste arrivé en bout de course. Après 4 années a évoluer dans le registre Heavy Rock, la messe semble avoir été dite. Les rares moments où il parvient de nouveau à briller c'est lorsqu'il s'écarte un temps soit peu de ce registre.
Signals est assez emblématique des problèmes avec la production de l'album. Ouvrant l'album original, il a été judicieusement placé plus loin dans la tracklist des deux rééditions. Si le texte de cette chanson témoigne de la détresse de Rory en ce début des 80's, malheureusement musicalement c'est peu convaincant. C'est en effet l'un des titres les plus datés 80's de la discographie de l'irlandais. L'effet sur la guitare et la manière dont Gallagher chante les couplets achève un titre qui est loin d'être inoubliable.
A l'opposé Jinxed se révèle être une bonne surprise. Rappelant un peu le All Your Love d'Otis Rush, Rory y aborde le thème de la superstition: Ça m'a vraiment affecté lors des 10 dernières années. Je tiens ça de ma grand-mère. Elle était très superstitieuse. C'est devenue une phobie, alors je dois prendre garde. Cela affecte beaucoup ton quotidien. Avant d'aller sur scène, il y a certaine chose que je fais comme des semi sorts de gitans superstitieux que j'adapte à ma façon. Elle n'a pas affecté la musique, Dieu merci. Si tu vas vraiment mal, tu dira "Je jouerai cette note plus que celle là ou je chante cette chanson avant celle là".
Easy Come, Easy Go est l'autre bonne surprise de l'album. Rory renoue avec les ballades mélancolique dont il a le secret. Par miracle la production n'entache pas les parties de guitares de ce titre qui sont absolument savoureuses ainsi que son texte à fleur de peau.
Si les titres acoustiques n'ont jamais quitté la setlist des concerts de l'irlandais, leur absence au sein des albums studio s'est fait cruellement ressentir. C'est sans doute pour combler cette lacune que Nothin But The Devil (du bluesman Lightnin' Slim) a été rajouter dans la tracklist de la réédition de 2000. A noter que ce titre a été enregistrer bien avant 1982 puisqu'il figurait en face B du single Hellcat accompagnant la version U.K du Live Stage Struck.
Autre reprise blues - Ride On Red, Ride On du bluesman Louisiana Red dans une veine Chicago Blues assez proche de l'original. Mais ce titre sera majoritairement popularisé par Rory en acoustique lors de la tournée suivant la sortie de Jinx.
Si le son de guitare sur Lonely Mile n'est pas du meilleur effet, l'insertion de ce titre en bonus track sur la réédition de 2000 est une petite bouffée d'air frais. L'ajout de cuivres, de l'orgue et de l'harmonica vient étoffer un titre qui contraste complètement avec le minimalisme des compos Heavy Rock qui ouvre l'album.
Loose Talk qui termine l'album renoue avec le Heavy Rock mais de manière plus subtile. L'ajout de la Coral Sitar apporte une couleur particulière au titre.
Brendan O'Neil/Rory Gallagher/Gerry McAvoy |
En proie à la dépression, la sortie de Jinx suivra un vide discographique de 5 ans. Période durant laquelle le guitariste devra subir une violente remise en question.
Excellente chronique, comme d'hab! ;-)
RépondreSupprimerça marche là?
Merci Chino !
RépondreSupprimerOui ça marche très bien cette fois ;-)