lundi 27 septembre 2010

Ghost Blues: The Story of Rory Gallagher DVD 1 (2010)

En ce mois de septembre, l'actualité gallagherienne est illuminée par la sortie le 13 septembre 2010 d'un double DVD contenant le documentaire Ghost Blues, et l'ensemble des prestations du Rory Gallagher Band dans l'émission musicale allemande Beat Club de 1971 et 1972.



DVD 1: Ghost Blues (The Story of Rory Gallagher)


Diffusé initialement sur la chaine irlandaise RTE en juin dernier pour commémorer les 15 ans de la disparition de Rory Gallagher. Ghost Blues du réalisateur Ian Thuillier (réalisateur, producteur et photographe irlandais) se veut plus comme un hommage que comme un véritable document de référence sur l'oeuvre du guitariste.
On a bien sûr l'évocation de ses débuts dans ses premiers groupes (Fontana et Impact Showband), l'aventure Taste et ses différents line up solo sont évidemment évoqués.Les relations qu'il entretenait avec le music business et l'intransigeance à l'égard de ce dernier semble être le principal fil conducteur de ce documentaire.



L'intérêt principal de Ghost Blues outre les quelques photos et images d'archives exhumées, réside dans le témoignage de ceux qui l'ont connu et côtoyé: Donal Gallagher (Manager et frère de Rory), Cameron Crowe (réalisateur et ancien Rock Critic), The Edge (guitariste de U2), Ronnie Drew (Chanteur des Dubliners), Bill Wyman (ancien bassiste des Rolling Stones)...
Tous livrent des anecdotes personnelles et leur vision de l'homme, du musicien et de l'artiste.



Toutefois Ghost Blues n'est pas le documentaire définitif sur Rory Gallagher, au mieux une bonne introduction dans l'univers de l'artiste.
Il est par exemple regrettable que sa discographie ne soit pas un minimum décortiquée et analysée. Pire même, je pense que si l'on ne connait absolument rien à sa discographie et aux différentes périodes et line up, il sera difficile de faire le lien par moment avec ce qui est proposé dans le documentaire. On regrettera aussi la place prise par certaines anecdotes un peu envahissantes de la part de certains intervenants (ex: Johnny Marr).


Au final, un documentaire hommage plus qu'une analyse pertinente de la vie et de l'œuvre de ce musicien de génie. Pour un éclairage plus complet sur la vie de Rory Gallagher, je vous renvoie au livre (que je chroniquerai plus tard) de Jean Noël Coghe "Rory Gallagher: Rock n' Road Blues", réédité au format poche en avril 2010.

9 commentaires:

  1. Bonjour, chapeau pour le blog...personnellement, ça me gave tous ces gens connus parlant de RG...guére presents durant les années ou RG ne vendait plus, allait mal, tournait peu ou plus...à cette époque, seule une poignée de fans de part le monde se battait pour lui...Donal G. gére à sa façon (que je n'aime pas) la mémoire de son frére; il prefere convoquer les people de ses connaissances....par contre, amnésie concernant les anciens musiciens, secrétaire, roadies...y aurait de quoi dire ! cordialement

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  2. Merci beaucoup pour le commentaire.

    En effet c'est regrettable de voir comment est géré le patrimoine de Rory. Et plus particulièrement en ce qui concerne la mémoire de ce dernier.

    Et il est vrai que personne ne l'a soutenu au moment où cela allait mal pour lui.
    Comme l'a dit très justement un journaliste du Irish Times à propos de la mort de Rory (décès qui a eu lieu un mercredi): "Rory était dans tous les esprits le mercredi, mais combien pensaient à lui le mardi?"

    Mais bon, je pense que Rory était une personne assez complexe à saisir et surtout quelqu'un de très privé (comme le dit Johnny Marr à juste titre dans le documentaire).
    Je crois surtout qu'il est difficile de juger l'attitude passive qu'a eu son entourage vers la fin de sa vie.

    Mais il est triste de constater que sa mémoire n'est entretenu que par des tributes Band (des musiciens amateurs pour la plupart) et que rien n'est fait par des artistes de premier plan qui citent pourtant son nom à longueur d'interviews pour certains.

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  3. frederic.elias1@wanadoo.fr14 janvier 2011 à 22:36

    Bonjour, je decouvre juste aujourd'hui ta réponse; j'ignorais la remarque du journaliste irlandais, tout est dit, là. Un type comme Gary Moore aurait eu plus de légitimité à figurer sur le DVD, aussi "habité" que RG et aussi..fracassé! Edge, Slash, Marr: de bons commerciaux..pour eux-mémes...Concernant les hommages, Louis Bertignac sur sa tournée 2005 a cité 2 fois RG verbalement; cherche sur YTube, Philippe Menard, fan absolu jouant avec ce bon Gerry comme un mome déchainé..

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  4. Concernant les sujets qui fachent, il y a le salaire des musiciens , c'est pas tres glorieux comme souvent dans ce milieu...Un aspect ignoré concernant RG, sa peinture...personne n'en parle, il y fait allusion dans une interview de 92 ou il apparait désespere, comme oublié, abandonné, du blues total....En 94, à Lorient, j'ai eu la chance d'echanger quelques mots avec lui: d'une grande courtoisie, politesse à l'ancienne; et un regard d'une infinie tristesse, un peu comme Villeret à la fin de sa vie. Un écorché-vif, comme Jack Bruce, comme les grands createurs, en somme...cordialement

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    1. Bonjour Frederic Elias,

      j'aimerais beaucoup voir cette interview où Rory parle de sa peinture.

      Tu as trouvé ça où?

      Merci d'avance!

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  5. en total accord avec ce que dit Frederic....moi j'ai decouvert RG à l'âge de 14 ans dans une émission qui s'appelait "pop 2"...c'etait l'epoque de taste...j'ai été abasourdi par le style complètement different de ce guitariste..et c'est ce qui m'a donné envie de faire de la guitare...alors evidemment je l'ai suivi tout au long de sa carriere...jusqu'à l'issue fatale...je suis allé sur ses traces plusieurs fois en Irlande...quand j'ai appris son décès à la radio , j'ai eu l'impression de perxdre un frère...un écorché vif, terriblement seul...tout cela on pouvait le ressentir à travers sa musique...mais un homme humble et pudique et d'une grande simplicité...habitant à Strasbourg dans les années 75-80, j'ai eu l'occasion de le voir tres souvent en Allemagne où il tournait regulierement...ils étaient tres fan les teutons, c'est pour ça qu'il tournait beaucoup la bàs pourmon plus grand bonheur...

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  6. Merci tous les deux pour vos commentaires. Et merci pour vos témoignages.

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  7. je suis un super fan de gallagher que j'ai eu la chance de voir en concert en 1976 à NICE, un sacré guitariste avec un sacré groupe qui donnait pour son public, une personne humble à mon sens . Je l'ai découvert en 1971 j'avais 16 ans après je ne l'ai jamais plus "lâché". Je trouve qu'au jour d'aujourd'hui on en parle pratiquement pas ou plus pourtant il mérite référence et respect, c'était un Monsieur, pensées à lui......

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  8. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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